Où es-tu Elladine, ma mère adorée ? Tu m'as abandonnée dans ce vaste château que j'aime tant; je m'y sens pourtant si seule. Mon père ne paraît pas se soucier de ma présence; mes tantes ne pensent qu'à mon éducation. Où est cette tendresse à laquelle j'aspire ? La tendresse d'une mère. Tu es une fée, si j'ai bien compris. Et pourtant, que de pérégrinations pour te retrouver ! Le royaume des fées est si difficile à atteindre !
Si la fée Carabosse n'était pas intervenue lors de mon baptême, ne pèserait pas sur moi cette malédiction : le jour de mes seize ans, je me piquerai avec mon fuseau et m'endormirai pour cent ans. Aide-moi à sortir de ce conte de fées, de ce monde imaginaire !
Mais ce que nous appelons réalité, peut-être est-ce le rêve le plus long et le plus puissant ? |