"Hélas, Philip K. Dick n'est plus, Dieu va prendre mon pied au cul."
Tels sont les vers qui viennent à l'esprit de Cal Pickford en ce mois de mars 1982, lorsqu'il apprend la mort de son écrivain préféré. Mais ce Philip K. Dick, qui s'est fait une réputation dans le domaine de la littérature générale avant de se lancer dans la science-fiction – se heurtant dès lors au refus de tous les éditeurs — , n'est pas tout à fait celui que nous connaissons.
Pas plus que cette année 1982 n'appartient à notre histoire. Dans cet univers parallèle, les Etats-Unis ont remporté une victoire éclatante au Viêt-Nam et installé une base sur la Lune; Nixon, que l'on surnomme volontiers Richard Ier, en est à son quatrième mandat et Dick, visité par un mystérieux «démiurge», réapparaît sous divers avatars. Sa mission : exorciser les démons qui habitent Nixon, supprimer cet univers pour tenter d'en construire un meilleur... qui ne s'effondre pas deux jours plus tard !
Né en 1945, Michael Bishop est certainement l'un des talents les plus originaux de la science-fiction nord-américaine. Il a publié une vingtaine de romans depuis le début des années 70, obtenant en 1982 le prix Nebula pour No enemy but time. Avec Requiem pour Philip K. Dick, il nous propose un brillant hommage à l'auteur de Substance Mort et de La Trilogie divine. |