Vermilion Sands, a écrit J. G. Ballard, c'est la banlieue exotique de mon esprit. Désert, mer de sable, lacs fossiles, récifs de quartz. Paysage abstrait semblable à ceux peints par Dali ou Max Ernst.
Vermilion Sands est une bizarre station balnéaire auprès d'un océan de sable. Avec son mal des plages, sa mélancolie d'arrière-saison. Avec ses milliardaires excentriques, ses artistes désoeuvrés, ses belles et riches héritières désaxées, trompant leur ennui dans de morbides passe-temps.
Vermilion Sands, où l'on écoute la musique des fleurs et le chant des sculptures, où les poètes se servent de machines à poésie, où l'on sculpte les nuages en avion, où l'on habite des maisons façonnées par l'inconscient de leurs habitants, où l'on porte des vêtements vivants… |