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Alfred BESTER

1913 - 1987 ( 74 ans )
Nationalité Américaine

Auteur charnière entre la SF d'avant-guerre et la nouvelle génération



Alfred Bester est né le 18 décembre 1913 à New York. Originaire de Chicago, son père, juif non pratiquant, donne à son fils une éducation libre et qu’il qualifie "d’iconoclaste". Il passe son enfance dans l’île de Manhattan. Dès l’âge de 13 ans, au moment de la création par Hugo Gernsback du magazine "Amazing Stories", il s’intéresse à la Science-Fiction, dévorant tout ce qui lui tombe sous la main. En 1936, après un passage à l’université de Philadelphie, il se marie avec une actrice Rolly Gourko et faute de savoir dans quelle direction s’engager, suit deux années de droit. Il décide alors d’écrire et en 1938, produit son premier texte intitulé "Diaz-X" qu’il adresse aux Périodiques Standard, où deux rédacteurs en chef, Mort Weisinger et Jack Schiff, lui prodiguent de nombreux conseils destinés à améliorer la nouvelle qu’il avait envoyé, pour qu’il puisse la proposer à "Thrilling Wonder Stories" qui organisait un concours. Rebaptisé "The Broken axiom", la nouvelle, bien entendu, décroche le premier prix, paraît dans le numéro d’avril 1939 et initie le démarrage d’une carrière consacrée à l’écriture. Contrairement à la plupart de ses homologues de l'époque, il ne fera pas partie de l’équipe de Campbell, continuant une relation fidèle avec les deux conseillers initiaux. Pendant cette période, en un peu plus de 2 ans, il produit une douzaine de nouvelles acceptables et acceptées dont il juge cependant qu’elles étaient mal fichues et le reflet de son apprentissage.

En 1942, la bande dessinée explose et aspire de nombreux talents; dans un premier temps, les conseillers précités passent dans cette nouvelle branche en intégrant l’éditeur de Superman. Manquant d’auteurs, ils appellent alors Bester qui intègre leur équipe et découvre le métier d’écrivain pour la BD et s’y révèle excellent. Il écrit des scénarii pour Superman, Batman, Captain Marvel, il invente The green lantern et divers super vilains. A partir de 1946 il arrête la BD pour transposer avec succès un de ses scénarii en script pour la radio. Plus tard, il touche au monde de la télévision pour lequel il écrit des scénario de SF. Mais supportant mal les contraintes de censure et financières un mal-être s’installe et pour se redonner le moral il se remet à écrire des romans de SF.

Après une brève collaboration infructueuse avec Campbell, il se tourne vers Horace Gould alors rédacteur en chef de Galaxy fraîchement créé. Son premier roman "l’Homme démoli" qu’il rédige essentiellement pendant l’été 1951 paraît dans Galaxy de 1952 et est accueilli avec enthousiasme par les lecteurs et lui donne l’accès, comme égal, à des écrivains reconnus, comme Theodore Sturgeon, James Blish, Isaac Asimov ou del Rey, tout en lui faisant obtenir le premier Hugo du meilleur roman en 1953. Des royalties liées à l’adaptation de son roman à la télévision et au cinéma, lui donne les moyens de partir à l’étranger, et s’installe successivement en Angleterre dans le Surrey, puis à Londres pour finir à Rome. Avec beaucoup de mal à trouver l’inspiration, il finit cependant en 1956 a écrire son deuxième roman "The Stars my Destination" (terminus les étoiles). Contrairement à son premier roman, celui-ci fait l’objet de critiques mitigées, en particulier sur la présence de passages abordant la violence ou la sexualité même si avec le temps qui passe, on montrera que celui-ci est aussi bon, voire meilleur que "L’homme démoli".

Toutefois ce moins bon accueil et la proposition antérieure du rédacteur en chef d’Holliday, une revue consacrée aux loisirs le détourne à nouveau de la SF. Sa production pendant les quinze années suivantes n’excédant pas plus d’une nouvelle par an. De retour aux Etats-Unis pour le compte d’Holliday, il se réinstalle avec son épouse à New-York. En 1970 disparaît la revue Holliday laissant sans emploi Bester qui reprend alors le chemin de l’écriture. Avec une tendance pour l’alcool et une vue déclinante qui le laisse pratiquement aveugle sur la fin de sa vie, il fournit une troisième salve d’écrits SF qui malgré la parution de "Golem 100" en 1980, qu’il considère comme sa meilleure œuvre, n’est pas la hauteur de ces périodes antérieures The computer connection et "The deceivers" étant de qualité médiocre.

Il meurt en Pennsylvanie à Doylestone le 30 septembre 1987. L'année suivante, il n’est jamais trop tard pour bien faire, il reçoit le titre de Grand Maître décerné par l’association des écrivains de SF américains (SFWA). Alfred Bester n’a jamais pris la SF au sérieux la considérant comme au mieux un passe-temps et ne s’est pas pris, non plus, au sérieux dans la Science-Fiction. Même s'il n'a publié dans sa vie que cinq romans (plus un posthume et non-SF) et deux recueils de nouvelles Bester est un géant de la Science-Fiction, sans doute méconnu de la plupart, mais qui a laissé, malgré une oeuvre réduite, une marque profonde dans le monde SF, en particulier Américain. Combiné à une capacité novatrice dans l’écriture, son recul par rapport à la SF, nous donne une œuvre, certes compacte, mais d’une modernité fulgurante encore aujourd’hui. Il révéré par la nouvelle génération des années 60-70, Harlan Ellison, Roger Zelazny, Samuel R. Delany, Michael Moorcock .... comme l’auteur qui les a le plus influencé.



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Titre NoteAnnée Creation
Science-Fiction L'homme démoli Prix Hugo en 1953Incontournable 1953
Fantastique Le troqueur d'âmes Très bien 1998
Science-Fiction Les clowns de l'Eden   1974
Science-Fiction Terminus les étoiles   1956




 





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