La High-Fantasy
Aujourd'hui la High Fantasy constitue une part majeur de ce qui se fait en Fantasy, proposant de nombreux cycles, généralement assez longs, dont le succès commercial ne se dément pas. Le réputé magazine américain Locus leur donna même une dénomination : "BCF" pour Big Commercial Fantasy. La référence en la matière est Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.
Un monde de magie peuplée d'êtres fantastiques
Depuis le Seigneur des Anneaux, ces récits sont fortement marqués par les épopées héroïques que l'on trouve dans les mythologies scandinaves et celtes. Ces univers féeriques sont extrêmement détaillés et possèdent leur Histoire, leur mythologie, leur civilisation. Tolkien a inventé des peuples entiers avec leurs coutumes, leurs légendes, leurs langues incluant l'étymologie et leur évolution dans le temps. La High Fantasy se caractérise par des aventures se déroulant dans un pays de magie où vivent des créatures magiques et des peuples humanoïdes très divers : elfes, nains, hobbits, gobelins, orques, géants, farfadets… Dans un monde sans âge, une grande partie de ces peuples vivent en paix et en harmonie avec la nature qui les entoure et utilisent parcimonieusement les énergies douces et leur magie blanche.
Ce genre affectionne les longs cycles qui permettent de dépeindre, avec minutie, des mondes à l'aide de cartes voire au besoin d'arbres généalogiques. Une prophétie sert assez souvent de mécanisme narratif. Le récit à recours à un grand nombre de personnages et d'intrigues secondaires. Le héros appartient à une communauté dont il devient le champion, soit en menant une quête initiatique pour devenir magicien (Terremer), soit en conduisant une guerre contre les forces de la magie noire (la Belgariade, la Mallorée, la Roue du Temps, l'Arcane des épées), soit en restaurant l'ordre du monde (les Portes de la Mort). La quête initiatique d'un jeune garçon promis à un grand destin - ou dont l'ascendance prestigieuse sera révélée - est un grand classique, et il se voit le plus souvent entouré par un groupe de personnages aux compétences complémentaires et aux caractères bien tranchés (le rusé, le sage, le guerrier,… )
Des aventures manichéennes
Le principal thème de la High Fantasy reste la lutte du Bien contre le Mal, ce dernier finissant toujours par être vaincu, aussi puissant qu'il puisse paraître au début. La victoire du bien et de la lumière n'empêche cependant pas les personnages d'être variés ni les rapports humains d'être riches et complexes. Ce combat est traité avec un certain manichéisme dans sa représentation de la lutte du Bien contre le Mal, et contrairement à l'Heroic Fantasy qui se concentre sur les scènes de combat, la High Fantasy établie une atmosphère plus féerique. Le combat contre le mal prend la forme de la quête initiatique du personnage principal et l'histoire se place le plus souvent au niveau des dynasties régnantes - dont le jeune héros fait le plus souvent parti en fin de compte, ou, en tous cas, évoluant au sein de cet univers. Les mariages dynastiques sont l'occasion de sceller des amitiés et/ou régler certains problèmes.
Le mythe du roi Arthur est aussi une grande source d'inspiration des récits de High Fantasy. C'est probablement le thème le plus connu du grand public. Les livres traitant du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde se situent à la frontière du roman historique classique et souffrent moins de l'étiquette Fantasy, étiquette qui a été souvent synonyme de sous littérature.
Oeuvres de la High-Fantasy